La perception d’un son, alors qu’aucun bruit extérieur réel n’est présent, est communément appelée acouphène, et elle est beaucoup plus fréquente qu’on ne le pense. Selon Statistique Canada (2019), on estime que 37 % des adultes canadiens (soit environ 9,2 millions de personnes) ont ressenti des acouphènes au cours de l’année écoulée. La plupart des patients décrivent les acouphènes comme la perception d’un tintement, d’un bourdonnement, d’un sifflement et d’un grondement, parmi d’autres sons moins courants. Pour de nombreuses personnes, il s’agit d’un son passager qui ne se produit qu’occasionnellement ; cependant, pour certains, le son est toujours présent, avec peu ou pas de soulagement.
Les personnes qui souffrent d’acouphènes gênants peuvent signaler des troubles du sommeil, des difficultés de concentration, de l’anxiété, de la dépression, du stress et divers problèmes relationnels.
Les causes les plus courantes des acouphènes sont la perte auditive liée à l’âge, la perte auditive due au bruit, les obstructions du conduit auditif, les traumatismes crâniens ou cervicaux, certains médicaments et certaines affections. Il est toujours recommandé de faire évaluer son audition et de parler de ses acouphènes à son médecin, en particulier lorsqu’ils ne touchent qu’une seule oreille, qu’ils sont pulsatiles (entendre les battements de son cœur dans l’oreille), qu’ils apparaissent soudainement ou qu’ils sont chroniques. Une fois les problèmes médicaux écartés, l’accent est mis sur la prise en charge des acouphènes.
Bien qu’il n’y ait pas de remède connu pour les acouphènes, il existe de nombreuses stratégies qui peuvent aider à gérer les acouphènes afin de réduire leur perception au fil du temps et leur impact global sur la qualité de vie. En cas de perte auditive, il est essentiel de la traiter de manière appropriée. Parmi les autres stratégies de gestion, citons la thérapie sonore, les techniques de réduction du stress, la pratique d’une bonne hygiène du sommeil et, éventuellement, la consultation d’un conseiller pour une thérapie cognitivo-comportementale (TCC). La mise en œuvre d’une ou de plusieurs de ces stratégies peut s’avérer très bénéfique et aider les individus à mieux gérer leurs acouphènes.
Bien que la perception réelle de l’acouphène puisse persister, de nombreuses personnes commencent naturellement à s’habituer au son avec le temps. Le cerveau finira par s’en désintéresser et n’y prêtera plus autant d’attention.
À titre préventif, il convient de toujours porter une protection auditive en cas d’exposition à des bruits industriels ou récréatifs forts, à de la musique forte, à la chasse, etc. Il existe de nombreux types de protections auditives en vente libre ou fabriquées sur mesure.